Sur la route des Incas

Sur la route des Incas

5 – De Cusco au Machu Picchu

 

Assise sur le rooftop d’un café de Copacabana (en Bolivie) avec vue sur le mythique lac Titicaca, je repense à mes trois mois au Pérou, Máncora et le Pacifique, mon trek dans la Cordillère blanche, la jungle, et puis tout dernièrement Cusco et ses vestiges incas, le Machu Picchu, la Vallée Sacrée… tant de paysages, de rencontres, d’aventures, de balades et d’anecdotes…

Située à plus de 3000 mètres d’altitude, me voici enfin dans la cité inca ! Arrivée en fin de journée, je ne découvre la ville que le lendemain. Bien que très touristique, après le chaos d’Iquitos, Cusco me paraît belle, élégante et truffée de marchés artisanaux ! Mon porte-monnaie risque d’en faire les frais…

Effectivement, je passe mes premiers jours à rentrer dans le moindre marché couvert, à regarder les pulls, les bonnets, les portes-monnaies, les bijoux, la céramique… Si j’ai su résister jusqu’à présent, ici la tentation est trop forte. Passages, marchés, ruelles, places, à droite, à gauche, en haut, en bas… je me laisse happer par des centaines de cavernes d’Ali Baba.

A San Pedro, bien que l’artisanat ait envahi à peu près tout le marché, un îlot est consacré aux petits-déjeuners, un autre aux jus de fruit, aux soupes, aux déjeuners, aux fruits secs, à la viande… Ici, comme partout ailleurs, j’ai le droit au « entra amiguita, sin compromiso ! » A mon passage, perchées derrière leur comptoir, les vendeuses agitent leur menu pour attirer mon attention. Comme on me l’a recommandé, je décide de m’y arrêter pour prendre mon petit-déjeuner. Je goutte un jus de pomme chaud au quinoa, une salade de fruits au granola et une sorte de sandwich rond avec un oeuf dedans… étranges associations… Je m’en sors le ventre plein pour 5 soles max (1,35 euro environ).

Le même manège se répète avec les agences de voyage. Il suffit de faire le tour de la Plaza de Armas pour être hêlée en continu par les promoteurs de circuits. Je dois pourtant en consulter plusieurs car j’envisage dans les prochains jours de partir à la conquête du Machu Picchu et de la Vallée Sacrée. Mais la tâche est loin d’être simple. Je suis vite étourdie pas ce nombre infini d’agences qui, telles des clones, me proposent sensiblement la même chose.

Je finis par me laisser convaincre par le Jungle Inca Trail, nouvelle formule trouvée par les agences pour désengorger les Incas Trails et autres circuits traditionnels trop demandés. Dans ce trek aventure, je suis promise à un programme chargé avec rafting, vélo, rando, tyrolienne et visite du Machu Picchu.

En attendant le jour J, j’arpente les rues de la ville coloniale. Ça grimpe et ça creuse. L’une des rues attenantes à la Plaza de Armas, la rue Mantás, a récemment fait office de fouilles archéologiques. C’est alors que j’ai le privilège de découvrir les entrailles de Cusco, enfin, une infime partie. Etouffée par les fondations des colons espagnols, sommeille sous nos pieds une « Atlantide inca ».

Si les locaux découvrent ces fondations sans grande surprise, ils n’en restent pas moins émerveillés. Seul hic, la municipalité ne semble pas très au clair sur le devenir de cette découverte. Du coup, côté Cousquéniens, les pronostics vont bon train sur les solutions envisagées par les autorités :
– solution 1 : recouvrir la route en faisant mine de feindre ce qui se trouve sous terre ;
– solution 2 :approfondir les fouilles au risque de devoir retourner tout Cusco ;
– solution 3 : faire exploser le budget de la ville avec un revêtement en verre…

J’imagine alors une ville miroir, où toutes les rues seraient recouvertes d’un sol transparent. Ce serait lire en Cusco comme dans un livre ouvert…

A Cusco, j’ai un coup de coeur pour San Blas. Ce quartier me rappelle vaguement l’Albaicín de Grenade avec ses ruelles qui grimpent, ses murs blancs, ses bars, cafés et boutiques d’artistes. Je l’adopte immédiatement et trouve refuge dans une petite auberge située dans la longue et sinueuse rue Tanda Pata. J’ai le droit à une vue sur toute la vallée de Cusco que j’apprécie d’autant plus le soir avec toutes les lumières allumées.

Auberges, cafés, boutiques, partout où je passe, on m’interroge sur mon voyage en solitaire. Moi qui craignais un peu l’Amérique Latine, je suis surprise par la générosité et la bienveillance des locaux. Je parviens alors à me détendre et à capter quelques beaux échanges. Ça me rassure. J’ai reçu tellement de mise en garde concernant mon voyage que j’ai parfois tendance à me montrer trop distante et passer à côté de belles rencontres. Je me dis que nous en faisons peut-être un peu trop sur l’insécurité ambiante de ce continent.

Lors d’une visite guidée, j’apprends différentes anecdotes sur la ville. Dans la rue des sept couleuvres, les serpents sculptés sur un des pans de murs font référence à l’un des trois animaux sacrés vénérés par les Incas en plus du condor et du puma. Quant au nombre 7, il est bien entendu un chiffre sacré dans la culture inca que l’on retrouve d’ailleurs dans 7 noms de rue de la ville : Siete Culebras, Siete Cuartones, Siete Ventanas, Siete Angelitos, Siete Diablitos, Siete Borreguitos et Siete Mascarones.

Quant à la plazoleta Nazarenas, c’est certainement la plus calme de la ville. La municipalité a interdit toute forme de street marketing sur cette place où se trouvent les hôtels les plus chics de la ville. On ne dérange pas une clientèle qui a les moyens ! J’apprends également l’origine de la rue Purgatoire ou encore pourquoi les portes principales des cathédrales présentes sur la plaza de Armas demeurent fermées.

Bon nombre de temples parsèment la ville. Le plus impressionnant, détruit par les Colons espagnols, était le temple du soleil. Alors construit au centre de Cusco, il recevait et renvoyait les rayons du soleil, tel le soleil lui même.

Au loin, une rangée de pins alignés sur la cime des montagnes semble monter la garde sur la ville de Cusco. Cette image me fait penser au valeureux combat que Pachacutec livra contre les Chankas. La légende raconte que, pour impressionner l’ennemi, Pachacutec, « l’homme d’un monde nouveau », demanda aux femmes de sa tribu de coudre des vêtements afin d’habiller pylônes de bois et lamas qui, ainsi disposés au sommet des montagnes, assureraient aux ennemis une résistance bien plus sévère que prévue. Cette ruse fonctionna à tel point qu’elle fit fuir l’ennemi et Pachacutec fut sacré inca.

Accompagnée d’un autre guide local, je me rends à Sacsayhuamán. Cette citadelle militaire fut le théâtre de l’une des plus féroces batailles entre Incas et Espagnols. Un tel massacre fit le bonheur des charognards. Je comprends alors mieux le sens de « Sacsayhuamán » qui en quechua signifie « faucon satisfait ». Avec toutes ces histoires, je m’imagine Cusco au temps des Incas avec ses temples couverts d’or, ce métal si commun pour les Incas et si précieux pour les colons espagnols à tel point qu’ils en perdirent la tête.

23 septembre… Dans 3 jours, j’ai rendez-vous avec le Machu Picchu, l’une des 7 merveilles du monde. Attendue à 7h30 à la Plaza de Armas, je me prépare à sortir ultra-ponctuelle. Il y a juste un hic, la porte principale est fermée à clef ! J’ai beau tourner la poignée dans tous les sens, elle me résiste autant que je la déteste. J’hallucine ! Et en plus, personne pour m’ouvrir car l’accès à l’auberge se fait par une entrée indépendante à l’hôtel mitoyen où se trouve la réception. Je cherche à escalader mais impossible. Les minutes passent beaucoup trop vite. Il est déjà presque 7h30 et je suis toujours bloquée. Je communique avec le responsable de l’agence par téléphone. Mon groupe vient de partir. C’est trop stupide ! En rage contre tout le Pérou, je maudis la personne qui a fermé la porte à clef. Par sa faute, je risque de passer à côté de mon trek…

Bloquée pendant plus de 20 minutes derrière la porte de mon auberge, j’interpelle les passants que je vois passer devant moi grâce à une fente dans la porte. Je leur demande de prévenir la réception de l’hôtel voisin pour que quelqu’un vienne m’ouvrir la porte ! Rhaaaaaaa, personne ne s’arrête… Tous se demandent d’où vient cette voix. Finalement et je ne sais par quel miracle, le réceptioniste vient enfin m’ouvrir cette p… de porte. Je sors alors en trombe pour rejoindre la Plaza de Armas. Eberth, le responsable de l’agence, m’informe qu’il va me faire partir avec un autre groupe constitué par différentes agences. Entre-temps, je continue de maudire cet inconnu qui ne trouva meilleure idée la veille que de fermer ma porte à clef. Je retrouve donc Eberth qui me propose de prendre un petit-déjeuner en attendant le second groupe. Un petit-déjeuner à base de riz, oeuf, frites et soupe. Adieu mon petit-déj sucré qui me faisait saliver la veille ! Mais malgré tout, je vois de nouveau le Machu Picchu et ses lamas dans ma ligne de mire. Enfin, je suis au Pérou. Il est rare que les choses se passent comme prévu. Je devrais le savoir depuis trois mois…

Commence alors la valse des guides et des groupes qui vont se succéder sur les prochains jours. Donc groupe 1 parti avec mon guide 1. J’attends le groupe 2 et mon guide 2. Je me remets doucement de mes émotions, monte dans le Combi et fais connaissance avec deux Argentines, une Allemande, deux Chiliens, un Anglais et trois Américains et notre accompagnateur. Le groupe est très sympa, mis à part le guide qui m’a l’air passablement indifférent et rentre vite pendant les 1h30 de trajet dans un état de somnolence irrécupérable. Vérification faite, pour la descente de 2h en vélo, il ne peut nous accompagner. Son vélo a un défaut technique, dit-il…

Nous nous pressons de déjeuner car après, nous avons rafting. Repas avalé, nous apprenons sur le tard que notre groupe va se scinder. Nous sommes quatre filles à rejoindre le groupe n°3 et le guide n°3 qui pourrait bien être le définitif ! Nous partons donc rejoindre Julio. Nous apprenons par la même occasion que l’activité rafting est remise au lendemain et que nous disposons d’une après-midi libre à Santa Maria. Chouette ! Bon bon ! On ne s’emballe pas. Il faut savoir que Santa Maria est un village perdu au milieu de nulle part, avec plus de moustiques que d’habitants, un seul bar, qui s’appelle d’ailleurs « Only Bar » arrive-t-on à déchiffrer malgré le « y » et le « b » en moins.
Bon, vraiment pas de bol, « l’Only Bar » de Santa Maria est fermé à 18h. Mmmmmm. La situation devient comique. Nous partons en fou rire avec les filles et nous nous rabattons dans la boutique située juste en face. Digne d’une scène à la Harry Potter version péruvienne, nous rentrons dans ce local en terre, quelque peu fantasmagorique et poussièreux pour commander des bières. Sur le trottoir de la prétendue boutique, un banc fait face à « l’Only Bar ». Il n’en fallait pas davantage pour créer le second bar de Santa Maria.

Le lendemain, nous sommes une petite moitié du groupe à participer à l’activité rafting. Nous ramons, plongeons, donnons à notre moniteur des « give me five » puis, au bout de 2h30, retrouvons le reste de la troupe sur le début du chemin de l’Inca. Ça grimpe et ça chauffe. Nous marchons trois bonnes heures sous un soleil généreux.

Je retrouve la végétation de la jungle et ses moustiques. Des ananas sauvages poussent dans les talus, des bananiers balisent notre route, nous cueillons des mandarines. Progressivement, nous approchons la rivière. Malgré la fatigue, nous restons motivés car nous savons qu’en fin de journée nous attendent les eaux thermales de Santa Teresa. Pour y arriver, nous franchissons des ponts de singe, des péages aériens. Le trek est très agréable. Les Incas ont du goût ! A la tombée de la nuit, nous arrivons aux eaux chaudes, notre récompense. Trois bassins à flanc de roche au milieu de la nature nous attendent pour détendre nos muscles quelque peu tendus après 27 kilomètres de marche. Le lendemain, activité tyrolienne. Le groupe 3 est à nouveau dispersé !

Après l’activité, nous nous retrouvons à nouveau réunis et suivons Julio pour les derniers kilomètres le long de la voie ferrée en direction d’Aguas Calientes, l’ultime étape avant l’objectif final. Le soir, alors que nous nous étions attachés à Julio, nous apprenons qu’un autre guide fera la visite guidée, le n°4. Il nous indique que nous avons rendez-vous le lendemain à 6h avec le Machu Picchu en personne !

Levée à 4h du matin, nous sommes une petite poignée à faire l’ascension à pied. Et pendant 50 minutes, ce ne sont que des marches de taille différente. Je me remets en tête le refrain de Huaraz : « On lâche rien ! »

Peu à peu, le paysage se réveille. Les montagnes alentours sortent la tête des nuages. Nous nous suivons, les uns derrière les autres, dans une chaîne silencieuse. Nos visages rougissent mais nos efforts finissent par être récompensés car enfin, le voilà. D’abord le sommet, puis le contrôle d’entrée et enfin le Machu Picchu. J’y suis ! Encore dans son sommeil, nous réveillons avec nos flashs l’une des 7 merveilles du monde !

Contemplation… Si le site archéologique me fascine, je n’en suis pas moins éblouie par ces mystérieuses montagnes qui l’entourent et le protègent tels des soldats au garde-à-vous. Il y a parmi elles, le fameux Huayna Picchu dont le nom signifie « jeune montagne » et que certains courageux graviront pour s’offrir une vue inédite sur le Machu Picchu. Il est peut-être 6h30 et je n’ai même pas réalisé que le guide qui s’était présenté la veille ne ressemble en rien à celui que j’ai en face de moi… La montée et la beauté du site m’ont assommée. Je présume donc qu’il s’agit de mon guide N°5 ! Son anglais est à couper au couteau. Je l’écoute d’une oreille distraite. Je déambule et n’ai d’yeux que pour le site.

Le trek touche à sa fin. Je décide d’enchaîner avec la Vallée Sacrée et pars pour Ollantaytambo. Je découvre le lendemain cet agréable village et entreprend une courte ascencion vers Pinkulluna, des ruines que j’aperçois depuis la plaça de Armas. De là haut, la vue sur le site inca et les cultures en terrasse est imprenable. Satisfaite de mon excursion, je redescends. Le marché d’artisanat attire mon attention. Il dépasse à mon sens, de par sa qualité, les marchés de Pisac ou Cusco. Je quitte Ollanta avec de nouvelles acquisitions…

Le lendemain, au départ d’Urubamba, je pars à la découverte des salinas de Maras. À vrai dire, parmi tous les sites à visiter de la Vallée Sacrée, les salinas étaient ce qui attisait le plus ma curiosité. Et je ne suis pas déçue. Le site est à la hauteur de mes attentes. Plus de 800 puits salants se déclinent du blanc à l’ocre. Il s’agit d’un immense patchwork de bassins dont les bordures sont délimitées par une large couche de sel. J’observe les ouvriers travailler dans les salines. J’apprends par l’un d’entre eux que l’irrigation se fait tous les trois jours et que la récolte a lieu une fois par mois. Quelle beauté ! Je reste en admiration puis continue ma route vers Maras et Moray.

Un poil trop optimiste, je profite du passage d’un camion de la voirie pour me rapprocher de Maras. Je gagne donc beaucoup de temps et évite une longue côte grâce à Mario et Walter ! Merci les gars ! Je traverse rapidement la commune de Maras car mon but principal est d’atteindre, à pied toujours, le site inca de Moray. J’emprunte, soi-disant, un raccourci en suivant un sentier fléché. Seulement, après 2 flèches, je ne trouve pas la troisième. Faute d’inattention, je vise alors dans le fond un village que je pense être Moray. Je vais mettre du temps à le comprendre mais le constat est sans appel. Les sentiers au Pérou n’aboutissent pas toujours ! Les chemins sont difficiles à distinguer. Quand j’arrive enfin au village, déception, j’apprends que j’ai dépassé Moray depuis longtemps.

Une pointe d’angoisse monte en moi. Le temps passe. Je suis en plein milieu de la pampa péruvienne. Je n’ai pas envie de rentrer de Moray à Maras dans l’obscurité. Je rebrousse donc mon chemin que je fais confirmer à une troupe de paysans assis près d’un cimetière en train de boire de la chicha morada (boisson non alcoolisée à base de maïs rouge). Mon approche les fait rire. Ils n’ont pas l’habitude de voir une gringa débarquer en plein milieu de la pampa. Ils me proposent de me joindre à eux pour partager leur boisson. C’est gentil de leur part, mais là, franchement, c’est pas le moment ! Je voudrais juste qu’on me téléporte vers mon hôtel à Pisac. Alors le plan chicha morada dans un cimetière ne me séduit pas vraiment. Et en plus, je sens que je touche vraiment au but.

Alors, je presse le pas et, arrive enfin à Moray. Il n’y a effectivement aucune trace d’un quelconque village mis à part la baraque d’entrée du site archéologique. D’en haut, j’observe les cultures en terrasse, certes magnifiques, mais ne prends pas le temps de descendre. Je suis trop préocuppée par mon retour. Et pas question pour moi de rentrer toute seule à pied. Alors je me mets à la recherche de mon sauveur ! Garé sur le parking, le chauffeur d’un minibus me confirme qu’il se dirige vers Urumbamba. Il transporte une équipe de Franco-Réunionnais en voyage organisé. Je suis rapidement acceptée parmi eux et bien contente de ne pas rentrer à pied.

A Urumbamba, je prends un bus pour Pisac. Ma place est numérotée. Je peux donc m’asseoir. Le trajet dure environ 1h15 et je suis aux premiers rangs d’un spectacle typiquement péruvien. Les passagers hèlent le bus depuis le bord de la route. Ça entre et sort comme dans un moulin. La porte ferme avec difficulté tant l’allée centrale est plus qu’optimisée. Rien ne les effraie. En y réflechissant bien, la scène me rappelle vaguement le métro parisien aux heures de pointe mis à part que le bus s’arrête vraiment n’importe où. Je cherche les arrêts, c’est simple, il n’y en a pas.

Le lendemain, je visite rapidement le centre de Pisac et retombe à nouveau sur ma petite bande de Franco-Réunionnais. Décidément, j’ai de la chance. Ils rentrent sur Cusco et me proposent de m’emmener.

Je retrouve Cusco avec plaisir juste pour quelques jours. Mon séjour au Pérou touche à sa fin. Je dois acheter mon billet pour la Bolivie. Une nouvelle étape de mon voyage s’annonce. Ce n’est qu’un au-revoir. Il me reste un dernier rendez-vous avec le Pérou pour mon vol de retour, fin février 2015. Pour l’heure, direction Copacabana et le lac Titicaca !

1-Máncora

2-Emeraude

3-Selva

5-Amazonie

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