Mindo, pause nature

Mindo, pause nature

2 – Dans le jardin d’Eden

 

Ah bon ? Il n’y a rien à faire à Mindo ? Et bien tant mieux ! Certains backpackers me donnent parfois la sensation de voyager pour les bars, les agences, les banques… C’est comme si, sans activité rafting, tyrolienne ou je ne sais quoi, la destination n’aurait aucun intérêt. Je choisis ma destination pour la beauté du paysage et non pour les activités qui me sont proposées. Et Mindo répond à mon envie du moment : ne rien faire ou du moins, le moins possible ! A peine arrivée, j’entends parler de Mindo Lindo, un jardin tropical privé situé en dehors du village. On me conseille de partir très tôt, 6h du matin, l’heure idéale pour observer les d’oiseaux.

Le lendemain, je me dirige donc dans le centre de Mindo pour prendre l’un de ces bus qui part en direction de Quito. On me dépose à l’intersection et continue à pied quelques 500 mètres. Je me promène toute seule dans le jardin… La nature est belle et dense comme toujours, mais mon esprit est ailleurs. Je me sens quelque peu déconnectée par ce qui m’entoure.

Mais à la fin de ma balade, Pedro, le propriétaire fait surface, prend le temps de discuter avec moi et parvient à me faire rentrer dans la magie des lieux. Devant nous, virevoltent des colibris venus s’abreuver aux mangeoires laissées par le propriétaire. « Oui, c’est l’été en ce moment, alors les colibris ne trouvent pas assez d’eau dans la nature. L’hiver, tu peux les apercevoir dans le jardin », me dit-il. Ce n’est pas non plus la pleine saison des fleurs du coup mais Pedro, avec ses yeux brillants, m’aide à traverser les saisons. Il me propose un bon café, du pain allemand et de la confiture et poursuit sa discussion. Pedro est passioné par la nature et souvent désoeuvré par le manque d’intérêt que nombre d’Equatoriens, voire d’environnementalistes, lui manifestent. Marié à une allemande, il oeuvre avec sa femme à la sauvegarde de la biodiversité équatorienne et reçoit régulièrement des étudiants ou chercheurs européens qu’il héberge dans sa grande maison située en plein coeur de son jardin d’eden.

Je repars légère et pleine d’énergie, toujours heureuse de faire la connaissance de fervents défenseurs de la nature. Il est encore bien tôt, 9h du matin. Je décide donc de rentrer à pied. 8 km pour retourner à Mindo. La route est sinueuse, je fais attention aux voitures et bus. On me propose régulièrement de me prendre en auto-stop ! Mais non merci, je vais marcher ! Je ne veux pas voir ce paysage défiler trop vite sous mes yeux. Palmiers, bananiers, nature luxuriante s’enfoncent dans une vallée qui se met à fumer par la chaleur moite de fin de matinée.

3-Yatun Yacu

1-Oswaldo

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