Les Caraïbes

Les Caraïbes

5 – Enfin les Caraïbes, repos bien mérité!

 

Avec les Caraïbes, je touche cette fois-ci l’extrême Nord de l’Amérique du Sud. De nouveau le bus. Après quelques heures de conduite, nous stationnons près d’une demi-heure sur le bord d’une zone industrielle à l’entrée d’une pompe à essence de la ville de Barranquilla. Le lieu est assez chaotique. Sur le bas côté, j’ose à peine regarder cet homme inconscient gisant sur le sol dans un état plus que déplorable. Autour de nous, s’affaire une troupe d’hommes complices avec l’équipe du bus chargée de leur trouver des passagers en échange d’une commission. Ils semblent bien se connaître. Les passagers sont presque poussés dans le bus. J’ai l’impression d’assister à une vente aux enchères tant l’affaire semble se conclure sur le fil.

Avant notre départ, je surprends le chauffeur demander à son collègue de glisser en douce un billet au policier planté juste sur le côté du bus histoire d’éviter une amende pour mauvais stationnement. Je n’ai qu’une hâte, quitter cet endroit ! Le littoral me rappelle vaguement Máncora au Pérou. De longues plages de sable s’étalent à l’infini bordées de palmiers et de petites barraques en bois. Nous posons nos valises à Palomino, un village coupé du monde à deux heures de la ville de Santa Marta. Pour rejoindre le bord de mer, nous devons marcher une quinzaine de minutes à travers des chemins de terre et sur la plage quelques hôtels se répartissent les touristes venus se prélasser sous les cocotiers. A Palomino, il faut prendre garde à ne pas se faire assommer. Les palmiers tapissent effectivement le bord de mer. Nous trouvons d’ailleurs une dizaine de cocos tombées sur le sable. Le lait on ne peut plus frais est délicieux et j’apprécie la chair tendre de la coco fraîche.

Palmiers, ciels étoilés, cocktails…. que demander de plus ? Seul nuage dans mon ciel, les événements du 7 janvier 2015 à Paris. D’un coup je me sens loin de mon pays et la distance amplifie mon ressenti. J’aurais aimé être là. Ce vent de solidarité unique parvient jusque sur les côtes des Caraïbes. J’en ai des frissons. Je manifeste mon soutien à ma manière en écrivant « Je suis Charlie » sur le sable, que j’entends comme un cri de ralliement à la liberté d’expression de tout être humain, quelles que soient ses origines, sa culture, sa religion ou non-religion. A par celà, RAS sur la côte des Caraïbes. Bien que les vagues soient assez fortes, je profite chaque jour de la plage. Ici, quelques animaux viennent nous rendre des visites surprises, dont des singes ou une paire de perroquets. Seul ennui, les moustiques. De nouveau ! Mais ceux de la côte sont particulièrement désagréables dans la mesure où ils sont porteurs du virus chikungunya. Nous nous aspergeons de répulsif à plusieurs reprises dans la journée et tentons de ne pas trop y penser.

5-Bogota

1-Popayan

2-Soufre

3-Botero

Share post:

  • /

Leave A Comment

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *