De la Salsa au Nouvel An

De la Salsa au Nouvel An

3 – Une fin d’année des plus latines

 

Pas toujours évident de sentir ses proches loin du cœur au moment des fêtes. Heureusement, je suis avec mes deux compagnons de fortune. Avec nous, l’Europe est bien représentée. Nous célébrons le Nouvel An à la colombienne, passant de bar en bar à la recherche de la meilleure ambiance salsa. Un hamac chacun. Le jour suivant est forcément limité dans ses déplacements. Cela nous coûtera un effort surhumain pour en sortir et décider de notre formule repas. Voilà, la vie n’est parfois pas plus compliquée que ça. En voyage, elle est tout du moins assez intuitive… rien ne sert d’en faire trop ou pas assez. Le voyage à l’instinct est aussi une question de dosage.

Cependant, pas question de partir de Medellín sans visiter le musée de Antioquia rassemblant les donations de Fernando Botero. Sur la place principale, de nombreuses statues de l’artiste sont exposées et photographiées par les touristes. Botero est un artiste grandeur nature comme on pourrait le décrire. Ses œuvres monumentales, qu’elles soient en peinture ou sculpture, représentent des personnages exagérément voluptueux, symbole selon Botero de générosité et de bien-être. Dans le musée, je me retrouve face à la représentation de la capture de Pablo Escobar, l’un des plus grands trafiquants de drogue des années 90 fusillé sur les toits de la ville alors qu’il tentait de fuir la police en 1993.

Medellin reste tout de même une ville assez curieuse pour moi. Elle fait partie de ces destinations où les touristes gravitent dans un même secteur avec multiples bars et restos et, comme un monde à part, le reste de la ville un peu chaotique où vivent les locaux. Je ne suis pas fan de ce genre de ville et ne comprends pas en quoi elle fait partie des must des touristes.

Mais Medellin reste une magnifique étape qui s’achève en même temps que le trio France-Espagne-Hollande. Xavi retourne sur Bogotà. Pour ma part, je continue avec Daan vers le Nord de la Colombie.

Désormais, il me faut les Caraïbes. Direction alors Cartagena. Cartagena est à l’image de ce que je peux me faire de Cuba. Les couleurs des maisons, les rocking-chairs qui se balancent dans les courants d’air, les locaux qui bavardent aux pas de porte ou squattent le parvis de la petite église place de la Trinidad, Cartagena est une étape pour le plaisir des yeux. Assez touristique certes, elle est lumineuse et joyeuse.

Je suis néanmoins intriguée, pour ne pas dire effarée, par les différents visages de la ville. A notre sortie du terminal, nous prenons un bus collectif qui mettra plus d’une demi-heure pour rejoindre le centre ville que nous loupons d’ailleurs. Nous entrons tout d’abord dans une Cartagena chaotique. Les maisons disloquées, les espaces perdus, le chaos de la route… puis arrive la Cartagena de l’oncle Sam, avec ses gratte-ciels envahissants… pouuuuuh, l’architecture à l’américaine ne me fait pas rêver. Puis vient le micro-centre de Cartagena avec ses multiples hôtels et touristes qui vont avec. Les murs sont rouges, jaunes, bleus. Certains présentent de magnifiques œuvres de street-art.

Malgré une impression mitigée, les quartiers Getsamany et du Centro sont irrésistiblement photogéniques et d’autant plus authentiques aux premières heures de la journée. Je me balade appareil en main, scrutant le moindre marchand ambulant avec sa charrette débordant de fruits, les Colombiens sirotant leur jus du matin sur l’un des bancs de la place de l’église… peu de véhicules pour le moment, la ville se réveille tout doucement.

4-Caraïbes

5-Bogota

1-Popayan

2-Soufre

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